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AirGeo aux REAF / Panel interdisciplinaire


Le 1er juillet à Toulouse, géophysiciennes, géochimistes, anthropologue, enquêteur et littéraire du projet AirGeo se sont retrouvé·e·s dans un panel des 7ème Rencontres des Etudes Africaines en France pour éclairer les coopérations, interdisciplinaires et transdisciplinaires, engagées notamment lors de la résidence de janvier à Sebikotane.

Matières et savoir-faire : que faire avec ce qui s’agglomère à Sébikotane ? Tel était le titre du panel conçu par Yann Philippe Tastevin et Claire Dutrait comme une occasion de faire apparaitre les  ficelles qui permettent de mener à bien de tels projets arts-sciences-société, ainsi que les dénouages et renouages qui permettent de tisser des liens durables, entre les matières, les disciplines et les pratiques du territoire. Car la question est bien de savoir comment faire science, comment faire société, et comment faire monde, notamment dans une zone en transition comme Sebikotane.

Frédéric Malenfer a saisi le moment au dessin…


RESUMES DES COMMUNICATIONS :

Du plomb dans l’air ? Remise en circulation, suspension et contamination à Sébikotane.
Mayoro Gueye et Yann Philippe Tastevin, du Laboratoire international de recherche Environnement, Santé, Sociétés, CNRS, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal.

En tant qu’introduction au panel, cet exposé à deux voix  a présenté les enquêtes engagées à Sebikotane dans le projet AirGeo en géochimie, géophysique, botanique, toxicologie, sociologie et anthropologie. Puis en revenant sur la genèse du projet à Sebikotane, et en exposant les coulisses d’une pratique en binôme de l’ethnographie à l’occasion de leur enquête sur les filières de récupération et de transformation des batteries automobiles au Sénégal, Mayoro Gueye et Yann Philippe Tastevin ont aussi ouvert la boîte noire de la transdisciplinarité en actes.

 

 

Matière en circulation dans l’atmosphère : un grain de poussière dans notre santé.
Jean-François Léon, du Laboratoire d’Aérologie, UMR5560 CNRS Université Toulouse 3, Toulouse, France.

Lors de cet exposé, Jean-François Léon a présenté, à distance, quelques éléments fondamentaux des émissions et du transport de la pollution particulaire à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest et les moyens scientifiques permettant d’évaluer et de prévoir les concentrations de particules aérosols à l’échelle régionale. Cette contextualisation faite, il abordé la problématique de l’exposition individuelle aux particules à travers les résultats d’expérimentation sur la ville d’Abidjan et la région industrialo-urbaine de Sebikotane.

 

La géochimie : un outil pour tracer les activités de recyclage des métaux
Laure Laffont, du laboratoire de Géosciences Environnement Toulouse, CNES, CNRS, IRD, Université Toulouse 3, Toulouse, France.

La présentation de Laure Laffont a éclairé les manières dont les activités anthropiques liées aux ressources en métaux émettent des particules dans les différents compartiments de l’environnement : sol, air et eau. Présentant les outils géochimiques, utilisés sur le terrain ou en laboratoire, qui permettent de cartographier l’étendue des contaminations métalliques potentielles, son exposé a contextualisé le type d’analyses mis en place dans la zone urbaine de Sébikotane.

 

 

 

Biocapteurs passifs et magnétisme environnemental dans les dispositifs de sciences participatives.
Mélina Macouin et Sonia Rousse, du laboratoire de Géosciences Environnement Toulouse, CNES, CNRS, IRD, Université Toulouse 3, Toulouse, France.

La communication réalisée par Mélina Macouin s’est centrée sur le déploiement des 200 biocapteurs fabriqués à partir d’écorces d’Eucalyptus lors de la résidence transdisciplinaire de janvier 2022. Elle a ainsi montré comment le caractère interdisciplinaire de l’équipe, associant des chercheurs de sciences humaines et sociales ainsi que de sciences physiques, environnementales et biologiques, mais aussi transdisciplinaire, car incluant des partenaires non-académiques, a facilité et permis ce déploiement.

 

 

Le théâtre forum et le capteur capté : à quoi l’art peut-il bien servir dans un projet de sciences participative ?
Claire Dutrait, du Centre Interdisciplinaire d’Etude des Littératures d’Aix-Marseille, Université Aix-Marseille, France

Cet exposé a été l’occasion, pour Claire Dutrait, de présenter quelques enjeux fondamentaux du théâtre forum et de les situer au regard d’autres démarches de traductions artistiques dans des projets travaillant à la transition écologique. Le retour sur le processus de création de la pièce mise en scène par Mouhamadou Diol et des comédiens de Sebikotane, lors de la résidence du projet AirGeo en janvier 2022, a permis de caractériser le rôle essentiel d’une telle pratique dans une démarche de sciences participatives, à savoir élaborer du commun sans réduire la complexité des situations.

 

 

 

 

 

 

 

 


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
La rédaction (2 juillet 2022). AirGeo aux REAF / Panel interdisciplinaire. AirGeo : l'air, la terre et des écorces. Consulté le 30 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/awsl


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